Valérie Texier est née à Douala (Cameroun) le 23 janvier 1968. Posée dans le sac à dos de parents globe-trotters, elle traverse le Nigeria, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Niger, les Bahamas, la Californie, la Roumanie et la France, où elle arrive en 1983.
Des pays de ses premières années, elle tire le sens d’une vie multiple et multipliée, faisant fi des cloisonnements, où s’entremêlent rencontres humaines, découvertes des cultures et des paysages, tout en se passionnant pour la musique, la photographie, la voile…
Après une formation à l’ESP Paris, achevée en 1991, elle crée Circée, sa première société, et invente la formation médicale continue sur l’économie de santé comme procédé de communication pour la reconnaissance du médicament générique en France.
Les Laboratoires Biogalénique (devenus Aventis – médicament RPG) lui achètent sa recommandation en 1993 et l’embauchent comme directrice de la communication interne et institutionnelle pour mettre en place son programme. Après avoir formé, avec un Professeur de Paris Dauphine, trois mille professionnels et rencontré plusieurs leaders, la première Loi pour la prescription du médicament générique a été votée en 1998.
Dans le même temps, elle s’inscrit au CNED en psychologie, à Paris 8.
En 1999, curieuse de comprendre les processus global des ressources humaines, elle s’inscrit dans une démarche psychanalytique et entame un bilan de compétences. Elle découvre alors la crainte voire l’interdit autour de cette démarche, qui pourtant existe pour faire évoluer les employés.
L’an 2000 verra alors naître sa première association, Ataraxia, dont la démarche avant-gardiste d’accompagnement des cadres en ré-orientation — bilan de compétence et coaching rémunérés en fonction du salaire, avec notamment la présence d’une relookeuse — lui donnera accès, après un an d’exercice, à la presse professionnelle qui l’engagera pendant cinq ans pour leur développement (Groupe PR et Groupe JBB).
Cette dense période professionnelle est ponctuée de très nombreux voyages : Grèce, Sicile, Italie, Espagne, Grande Bretagne, Ecosse, Irlande, Malte, Malaise, Singapour, Tanzanie, pays du sud de l’Afrique, Chine, USA, Russie, Vietnam, Tchécoslovaquie, DOM, Birmanie, Thaïlande, Portugal, Pérou, Tunisie, Maroc, Haute-Volta, Sierra Leone…, qui n’auront de cesse d’élargir et d’enrichir sa manière de vivre et de voir le monde.
En 2007 elle crée EKIND, une agence qui prendra en charge la communication globale de plus de deux cents clients : création de logos, de sites internet, de plaquettes, mise en place de stratégies et réalisation d’enquêtes (Villerville Finance, FPDPHE, Cécila Dutter, SUAPS, OneNebula, ESKIS…).
En tant que Consultante en stratégie de communication, elle y réalise un de ses plus prestigieux projets avec Paris-Sorbonne : une enquête qualité — 290 interviews d’enseignants et des personnels administratifs et 2500 questionnaires en ligne d’étudiants traités avec le SSPS d’IBM, mise en place sur six mois, avec à la clef l’édition d’un livre blanc.
Valérie ferme EKIND en 2011 après un dernier projet d’envergure, qui aura permis de réunir quarante graffeurs d’Europe (MCT Crew) pour la réalisation de fresques dans le quartier de Noailles à Marseille, à l’occasion d’une grande opération de réhabilitation.
Elle décide alors de voyager à Marseille même, appareil photo à la main, et lance TV Marseille — des interviews sur le vif, prenant le pouls de cette ville si singulière.
En 2013, elle rencontre le métier de Barbier.
Face à l’absence de formation traditionnelle, c’est au cœur de Marseille et avec ses habitants qu’elle apprend le rasage au coupe-chou, pour ensuite être invitée à partager les activités de deux coiffeurs (FATCH et KDH).
Fidèle à sa manière de s’engager, elle ne se contente pas d’exercer un métier, aussi ancestral soit-il, mais comprend les enjeux de sa reconnaissance et de sa transmission en tant que pratique profonde de soin et d’esthétique à part entière.
Esther Salmona